Si l'Ile de Skye est sauvent pluvieuse, elle est aussi très belle : presque immatérielle, quasiment transparente; elle semble vivre dans une méduse éclairée de lumière verte. Aussi isolée que Samoa, déserte, préhistorique. Nulle place pour autre chose.

Carte postale de Virginia Woolf

 

Skye, souvent décrite comme le plus beau joyau de la couronne des Hébrides, irradie la région de sa splendeur sans égal, depuis les sommets en dents de scie des Cuillin Hills jusqu'à l'extrémité nord aux contours déchiquetés de la péninsule de Trotternish.

Ici comme dans les autres régions des Highlands, les Clearances du XIXe siècle vidèrent des vallées entières de leurs habitants originels. De nos jours, alors que les "colons blancs" anglais représentent environ 40 % de la population insulaire, la culture traditionnelle gaélique de Skye se perpétue dans certains établissement scolaires, mais aussi dans les musées et à travers la musique.

La beauté naturelle de l'île est loin d'être méconnue. En été, les voitures se pressent en un cortège interminable sur le nouveau pont. Les visiteurs restent cependant majoritairement concentrés autour des routes principales, abandonnant de grandes étendues à leur beauté inaltérée.

Les dimensions non négligeables de Skye et son système de transport inégal risquent de vous encourager à privilégier les parties de l'île les plus courues : prenez donc un peu de temps pour étudier la géologie des étranges pics rocheux de la péninsule de Trotternish, pour écouter les légendes entourant certains sommets des Cuillins ou pour vous imprégner de contes de fées