(L'abréviation gaél signifie que le mot est d'origine gaélique).

 

Bagpipe (anglais). Cornemuse, instrument à réservoir d'air et tuyaux, commun dans toute la tradition celtique, devenu l'instrument national écossais grâce aux musiques régimentaires. Le joueur de bagpipe est le piper.

Ben montagne

Bonnie jolie

Brae pente, colline

Broch (gaél.). Tour de pierre ronde servant à la fois d'habitation et de lieu de défense, construite par les peuples préhistoriques dans le nord des Highlands, les Orcades et les Shefland

Caim monticule de pierres

Cairn (gaél.). Tas de pierres élevé comme mémorial.

Ceilidh fête folklorique

Chardon (en anglais thistle). Emblème héraldique de l'Écosse depuis le XVe siècle au moins. Jacoues VI créa en 1687 le " Très Noble Ordre du Chardon " qui comporte 16 membres; la Reine en est grande maitresse. Le siège de 1'Ordre est a l'église Saint Gilles d'Edimbourg. Une tradition non prouvée veut qu'un Ordre du Chardon, éphémère, ait existé au XVe siècle sous Jacques II, Jacques III ou Jacques IV

Clairschach (gaél.). Harpe celtique, connue depuis le haut Moyen Âge.

Clan (gaél. clann, signifiant " enfants "). Groupe social celtique descendant en théorie d'un ancêtre commun, le plus souvent mythique. Le préfixe mac (fils de) précède le nom de l'ancêtre: Mac Donald, Mac Dougal, etc. *.

A l'origine, le clan n'était pas forcément lié à un territoire particulier. Au Moyen Age, les clans se sont territorialisés, non sans luttes sanglantes entre clans; finalement, la géographie des clans a fini par s'assimiler à celle des fiefs dans les autres régions de l'Europe. Dans chaque clan, lé nom d~ l'ancêtre était donné fréquemment non seulement à ses descendants directs, mais à ses serviteurs et vassaux:, c'est pourquoi les innombrables Mac Donald, Mac Dougal, etc., répandus à travers le monde, n'ont en général qu'une parenté extrêmement lointaine ou même purement fictive. Noter que les familles d'origine scandinave, normande, anglaise, etc., fixées en Ecosse au Moyen Age, ont fini par former des clans bien que leur origine ne soit pas celtique.

* On orthographie parfois Mc, ou MC ou même M'; le nom de l'ancêtre peut être séparé du préfixe Mac (Mac Donald), ou réuni à lui (MacDonald, Mac-donald). Ce sont des variations orthographiques sans signification particulière.

Claymore (gaél. claicheamh mor; grande épée). Grande épée à double tranchant, arme favorite des Highlanders depuis le XVIIe siècle.

Cornemuse: voir Bagpipe.

Croix de Saint-André. Croix en forme de X, sur laquelle l'apôtre saint André aurait été martyrise au 1er siecle. La croix en X figure sur le drapeau écossais, blanche sur fond bleu, en hommage à saint André, devenu patron de l'Ecosse à une époque mal connue (IXe siècle?). En langage héraldique, elle s'appelle sautoir; en anglais saltire.

Croft (gaél.). Petite parcelle de terre cultivable, généralement de forme allongée, dépassant rarement un hectare, louée à des paysans pauvres (crofters) avec des baux de longue durée.

Les croflers, malgré le faible rendement de ces parcelles, s'y sont toujours montrés attachés: la tentative de Lord Leverhulme, dans les années 1960, pour remembrer les crofts de l'île de Lewis, a échoué devant l'opposition des intéressés. Il subsiste aujourd'hui entre 15000 et 20000 crofis, surtout dans le nord des Highlands et les Hébrides.

Dram une dose de whisky

Dun un fort

EiIean île

Erse (gaél.). Nom donné originairement à la langue gaélique d'Irlande (erse est une variante de irish). Aujourd'hui, ce terme désigne surtout le gaélique parlé en Ecosse.

Filibeg (gaél. filean beg). Nom donné au XVIIIe siècle à ce que nous appelons aujourd'hui le kilt.

Gaël (gaél.). Celte habitant l'Écosse. C'est la même racine linguistique que gaul (gaulois).

Gaélique. Langue celtique de la famille britonique, parlée originairement par les Gaëls. Importée en Ecosse à partir du Ve siècle par les Scots, elle a été la langue de presque toute l'Ecosse au Xe siècle, avant de reculer régulièrement devant l'avancée de la langue scots et de l'anglais. Considéré comme faisant partie du patrimoine culturel national, le gaélique est enseigné (facultativement ou obligatoirement) dans les écoles des régions où il est encore parlé : Highlands du nord et de l'ouest, Hébrides. On estime à 80 000 le nombre des Ecossais parlant ou comprenant le gaélique, mais le gaélisme exclusif a pratiquement dis paru.

Glen vallée

Haggis. Plat traditionnel écossais, composé d'un hachis d'abats de mouton et d'avoine cuit dans la panse de l'animal. On fait souvent dériver ce mot du français hachis, mais cette étymologie est soumise à discussion.

Harpe: voir Clairschach.

Inver : embouchure

Kilt (origine du mot controversée). Sorte de jupe plissée en tartan, serrée à la taille par une ceinture de cuir et descendant jusqu'au dessus du genou, portée traditionnellement par les Highlanders. Au XVIIIe siècle, on disait filibeg. Voir plaid et tartan.

Kirk église

Laird (forme dialectale de l'anglais lard). Propriétaire terrien. Contrairement à son étymologie, le laird n'est pas lord. On peut le comparer au squire d'Angleterre, formant la landed gentry.

Lallans (de Lowlands) : équivalent de Scots.

Loch lac

Pibroch (gaél. piobaireachd). Forme musicale traditionnelle de variations sur la cornemuse.

Plaid (gaél.). Rectangle de tartan d'environ 4,50 m. sur 1,50 m., servant de couverture et de manteau. Jusqu'au XVIIIe siècle, le plaid constituait le seul vêtement de la plupart des Highlanders. La nuit, le dormeur l'enroulait autour de lui; le jour, il en passait la partie supérieure autour de ses épaules et le serrait à la taille par une ceinture de cuir, la partie inférieure formant jupe comme le kilt d'aujourd'hui. Le plaid actuel est essentiellement une couverture de laine, pas nécessairement en tartan.

Sassenach (gaél.). Forme gaélique du mot Saxon, utilisée pour désigner (de façon péjorative) les Anglais et les Lowlanders anglicisés.

Scots. Langue parlée dans le sud et le centre de l'Écosse, par opposition au gaélique ou erse. Au Moyen Age, on la qualifiait souvent d'inglis ce qui marque bien son étroite parenté avec l'anglais.

C'est en réalité un dialecte anglais, avatar du dialecte northumbrien qui était parlé au VIIIe siècle de la Tyne au Forth, avec des apports scandinaves et franco-normands. Le scots, souvent mal distingué de l'anglais par les auteurs anciens, a été la langue officielle et littéraire de l'Ecosse jusqu'au XVIIe siècle, puis remplacé peu à peu par l'anglais, mais il subsiste sous forme de dialectes locaux et de " scotticismes dans l'anglais d'Ecosse.

Après une longue éclipse, il a été ressuscité comme langue littéraire par Robert Burns à la fin du XVIIe siècle, puis, en notre siècle, par Hugh MacDiarmid qui l'a modernisé. On l'appelle aussi lallans.

Skean dubh ou skean dhu (gaél.). Poignard que les Highlanders portaient dans le haut de leur chaussette droite.

Sporran (gaél.). Bourse de toile ou plus généralement de peau (avec le poil de l'animal à l'extérieur), portée suspendue à la ceinture par dessus le kilt.

Tartan (du français tiretaine, étoffe mêlée de laine et de coton l'étymologie est discutée). Etoffe de laine multicolore à rayures croisées formant des dessins caractéristiques, traditionnellement tissée dans les Highlands pour les plaids, et, aujourd'hui, pour les kilts masculins, les jupes féminines, les trews (pantalons), les gilets, les cravates, les écharpes et tous les accessoires du costume " écossais ".

Les premiers tartans à couleurs et dessin réglementés ont été ceux des régiments de Highlanders au XVIIIe siècle. Avec la vogue des anciennes coutumes initiée par Walter Scott, le tartan est devenu comme le symbole de la vieille Ecosse, chaque clan ayant à coeur de posséder son tartan distinctif; ces prétendus tartans héraldiques ne remontent, en réalité, qu'au XIXe siècle et même, pour beaucoup, à des dates récentes.

On appelle tartanMania l'exploitation touristico commerciale du folklore écossais, et les Anglais se servent du mot tartan pour le tourner en dérision.

Tweed. Etoffe de laine, tissée principalement dans les Hébrides (le tweed de Harris est particulièrement renommé). L'origine du mot est discutée : peut être twill nom d'une étoffe à fines côtes, déformée en tweed par analogie avec le nom de la rivière qui sert de frontière entre l'Ecosse et l'Angleterre. Le rapprochement avec le français toile semble, en revanche, bien hasardeux.

Wee : petit

Whisky (gaél. uisgebeatha, " eau qui donne la vie "). Le produit de la distillation de l'orge a été longtemps considéré comme un tord-boyaux rustique et grossier. Sous la forme usquebaugh il apparaît au XVIe siècle dans la littérature. Sa vogue dans les milieux aristocratiques date du XIXe siècle, Georges IV et la reine Victoria aidant. Les distinctions entre "pure malt", "blended" et autres subtilités indusrielles sont modernes.

On a longtemps orthographié indifféremment whiskey ou whisky.

Wynd rue étroite

 

Pour le reste, C'est tout pareil (!) que l'anglais, enfin presque. On terminera par cette dernière note d'un optimisme qui ne cesse de nous animer : pas de panique, les Ecossais eux-mêmes ne se comprennent pas toujours entre eux, c'est vous dire …