One, two, three ! Lorsque des centaines de cornemuses attaquent à l’unisson les premières mesures de Scotland The Brave aux championnats mondiaux de cornemuse à Glasgow, c’est le cœur de l’Ecosse qui se gonfle de fierté nationale à l’écoute de cette instrument à la sonorité puissante et agressive qui fut pourtant longtemps mis au ban des réprouvés.

 

Le " Highland bagpipe ", assimilé par les anglais à la révolte jacobite, fut en effet carrément interdit, jusqu’à ce que l’état major britannique en reconnaisse les vertus entraînantes et guerrières et l’impose dans tous les régiments écossais (même ceux des lowlands qui n’en avaient jamais été équipés !).

La cornemuse standard, à ne pas confondre avec le biniou breton et la " Uiellan pipe " irlandaise, plus douce elle se compose d’un sac en peau de chèvre (bag), de flûtes (pipes) et du " chanter ", tuyau sur lequel se joue la mélodie. Les trois tuyaux percés (drones) produisent l’accompagnement et le " blow pipe " permet de soufler dans le sac pour le gonfler à pression constante.

Art écossais par excellence, la cornemuse est joués sur deux registres traditionnels : le " ceol mor ", grande musique écrite pour elle, et le " ceol beag ", musique légère inspirée des marches gigues et autres danses

Populaires (branles et réels). Depuis des musicien pop tels Paul McCartney, Mike Oldfield et Rod Steward ont intégré la cornemuse dans des morceaux restés célèbres.